Cotton fields, chanson d’ origine Louisianaise au destin étonnant
Cette semaine, direction l’extrême nord ouest de l’Etat de Louisiane, la paroisse de Caddo (chef-lieu Shreveport), d’où est originaire ce légendaire et formidable « songster » qui excellait dans tous les genres musicaux. De son vrai nom Huddie Ledbetter (1888-1949 mais surnommé Lead Belly ce qui veut dire ventre de plomb.
Ce charmant « Cotton Fields » qu’il enregistra en 1940 est l’une des chansons folk les plus aimées du répertoire américain. La voici, tour de force de montage, filmée autour du monde pour « Playing For Change » :
When I was a little bitty baby
My mama would rock me in the cradle
In them old cotton fields back home
It was down in Louisiana
Just about a mile from Texarkana
In them old cotton fields back home
Oh, when them cotton bolls get rotten
You can’t pick very much cotton
In them old cotton fields back home
It was down in Louisiana
Just about a mile from Texarkana
In them old cotton fields back home
Une chanson qui fut reprise par Harry Belafonte, Johnny Cash, the Beach Boys, Elvis Presley, Creedence Clearwater Revival, the Pogues, Elton John et en français par Joe Dassin, Hughes Aufray et Petula Clark. Sa version cajun est chantée par Blackie Forestier.
Quand j’étais un p’tit bébé ma maman
me berçait dans ses bras
Dans les clos d’coton de Grand Bosco
Ramassait pas un tas du coton
Tous les grabots étaient pourris
Dans les clos d’coton de Grand Bosco
Ramassait pas assez du coton
Pour nous acheter z’un loaf de pain
Dans les clos d’coton des Iles de Pins
Lead Belly était un dur qui connut un destin singulier. Deux fois emprisonné au bagne, il fut à chaque fois gracié à cause de ses talents de compositeur et d’interprète. Sa deuxième libération en 1934, il la doit aux musicologues John et Alan Lomax venus au pénitencier louisianais d’Angola enregistrer des bluesmen pour la Bibliothèque du Congrès. Ce document d’époque avec les véritables protagonistes est une reconstitution de l’épisode en question.
Un livre :
Un coffret de l’intégrale de ses enregistrements (Smithsonian Folkways) :
Un film de Gordon Parks :
Un timbre :
L’affiche de son unique concert parisien en 1949, 4 mois avant sa mort :
Sa tombe :Cotton fields